L’assurance-vie est de loin le placement préféré des français. Avec plus de 1400 milliards d’euros, l’assurance-vie surclasse largement le Livret A (placement numéro 2 avec un encours d’environ 260 milliards d’euros en 2013).Pourquoi l’assurance-vie trouve-t-elle un échos auprès des épargnants ?
Souplesse
Un contrat d’assurance-vie est une enveloppe de placement. Dire que l’assurance-vie est un bon ou un mauvais placement ne signifie pas grand chose. Tout dépend de ce que vous mettez dedans. On trouve plusieurs centaines de fonds éligibles dans un contrat. Du fonds en euros à capital garanti (autrement appelé actif général de la Compagnie d’assurance) aux fonds plus dynamiques (UC pour unités de compte), toutes les stratégies d’investissement sont possibles : fonds sécurisé, fonds CAC40, fonds matières premières, fonds Brésil, fonds pharmaceutiques en Europe…etc. L’assurance-vie s’adapte au profil de chaque épargnant
Souplesse également dans les modes d’alimentation de son contrat d’assurance-vie. Versement initial de 1000 euros, versements mensuels de 300 euros. Suspension des versements réguliers quelques temps puis reprise à hauteur de 400 euros par mois. Rachats partiels possibles à tout moment. Nouveau versement ponctuel de 25000 euros. L’assurance-vie s’adapte à vos possibilités financières du moment.
Fiscalité hyper avantageuse
Sur le plan fiscal, en cas de plus-value réalisée dans votre contrat, l’assurance-vie présente un avantage de poids.
En effet, dès 4 ans d’ancienneté (le premier versement lance le compteur fiscal d’ancienneté, d’où l’importance de prendre date le plus tôt possible) et surtout à partir de 8 ans, il est possible de récupérer son capital sans payer d’impôt jusqu’à un certain seuil. Au delà, la fiscalité appliquée sur la plus-value est hyper avantageuse.
La fiscalité applicable à l’assurance-vie en cours de vie de l’assuré :
De 0 à 4 ans (au choix)
– Imposition au Prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) de 35%
– Impôt sur le revenu si plus favorable
De 4 à 8 ans (au choix)
– Imposition au Prélèvement forfaitaire libératoire de 15%
– Impôt sur le revenu si plus favorable
Plus de 8 ans (au choix)
– Imposition au Prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) de 7,5%
– Impôt sur le revenu si plus favorable
Dans les deux cas, imposition après abattement de 4600€ (célibataire) ou 9200€ (couple)
Transmission de patrimoine
En cas de décès de l’assuré, le capital est transmis au(x) bénéficiaire(s) sans fiscalité jusqu’à un certain plafond.
Votre contrat d’assurance-vie ne rentre pas dans l’assiette taxable calculée par le Notaire qui s’applique à vos autres biens mobiliers et immobiliers.
En effet, un abattement de 152.500 euros s’applique par bénéficiaire(s) pour les versements effectués au sein de votre assurance-vie avant 70 ans. Par exemple, si le contrat affiche un montant de 450.000 euros et que 3 bénéficiaires ont été désignés, ils toucheront chacun 150.000 euros sans payer d’impôt.
Au delà de l’abattement, taxation de 20-31,25% selon seuils.
Pour les versements opérés après 70 ans, un abattement tous bénéficiaires confondus de 30.500 euros s’applique.
Les prélèvements sociaux sont dus (pour la partie Unités de compte UC, puisque sur la partie fonds en euros sécurisé, ils ont été prélevés au fil de l’eau).
Risques d’un contrat d’assurance-vie
Nous relevons principalement deux risques qui peuvent affecter votre contrat d’assurance-vie.
1. Le choix des supports d’investissement en Unités de compte UC.
Les UC sont des OPCVM à capital non garanti. Il appartient donc à chaque épargnant, avec l’aide de son gestionnaire de patrimoine d’investir sur des supports UC en adéquation avec son profil d’épargnant et son horizon de placement.
2. Les frais d’un contrat d’assurance vie.
Notons trois niveaux de frais : d’entrée, de gestion et d’arbitrage (il n’y a plus à notre connaissance de contrats prenant des frais de sortie).
Les frais d’entrée sont aujourd’hui proche de 0% grâce au développement des contrats internet. Seules quelques banques ou intermédiaires gourmands se permettent encore d’appliquer des frais d’entrée en assurance vie supérieurs à 4%.
Les frais de gestion s’appliquent au fonds en euros sécurisé (environ 0,8% par an) et aux unités de compte UC (environ 1% par an). Dans tous les cas, le rendement affiché sur votre relevé annuel est présenté net de frais de gestion.
Enfin, les frais d’arbitrage -c’est à dire de transfert des sommes d’un fonds à un autre- sont négociables et ne doivent pas représenter plus de 1% du montant arbitré.